jeudi, novembre 14 2024

Chaque annĂ©e, Ă  la veille de la Toussaint, une question revient sur toutes les lĂšvres : pourquoi dit-on « des bonbons ou un sort ? » pour Halloween ? Cette phrase, emblĂšme de la fĂȘte du 31 octobre, est une invitation amusante pour les enfants dĂ©guisĂ©s Ă  collecter des friandises. Mais d’oĂč vient cette tradition ? Pourquoi ce rituel des bonbons et des sorts ? Explorons l’histoire, la signification et l’impact de cette coutume qui, en un siĂšcle, a conquis le monde entier.

L’origine historique de « des bonbons ou un sort »

La tradition du « trick-or-treat » (littĂ©ralement « des bonbons ou un sort ») a des racines anciennes. Remontant aux coutumes des Celtes, notamment en Irlande et en Écosse, cette fĂȘte trouve son origine dans Samhain, le nouvel an celte qui marquait la fin des rĂ©coltes et l’arrivĂ©e de l’hiver. Durant cette pĂ©riode, les peuples celtes croyaient que le monde des vivants et celui des esprits se rapprochaient, rendant possible l’apparition des fantĂŽmes.

Pour apaiser ces esprits, des offrandes de nourriture Ă©taient laissĂ©es sur le seuil des portes. Au fil des siĂšcles, cette pratique s’est transformĂ©e en coutume oĂč les villageois allaient de porte en porte pour demander de la nourriture en Ă©change de priĂšres pour les dĂ©funts. ArrivĂ© en AmĂ©rique du Nord au XIXe siĂšcle avec l’immigration irlandaise et Ă©cossaise, ce rituel s’est adaptĂ© aux coutumes locales, ajoutant le costume et les friandises modernes pour former le « trick-or-treat » que l’on connaĂźt aujourd’hui.

La signification de « des bonbons ou un sort »

La phrase « des bonbons ou un sort ? » prend tout son sens dans cette pratique folklorique. En disant cela, les enfants menacent de jeter un sort s’ils ne reçoivent pas de friandises, une façon humoristique d’exiger une rĂ©compense pour leur visite costumĂ©e. Le sort, bien sĂ»r, est symbolique, et les adultes savent que leur offrir des bonbons est la meilleure façon de respecter la tradition et d’éviter la plaisanterie.

Comment « des bonbons ou un sort » est devenu populaire

L’essor de cette phrase dans le monde anglo-saxon a Ă©tĂ© rapide au XXe siĂšcle. En 1927, les premiĂšres mentions de « trick-or-treat » apparaissent dans des journaux canadiens. Dans les annĂ©es 1950, la phrase fait son chemin aux États-Unis avec l’appui d’Hollywood et des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es qui montrent des enfants allant de maison en maison pour rĂ©colter des sucreries. Au fil des dĂ©cennies, Halloween est devenu une fĂȘte trĂšs commerciale, oĂč les bonbons et costumes ont pris une place centrale.

Aujourd’hui, cette tradition est adoptĂ©e dans de nombreux pays. MĂȘme en France, oĂč Halloween n’était pas initialement une fĂȘte traditionnelle, la coutume de dire « des bonbons ou un sort » s’est largement rĂ©pandue dans les annĂ©es 1990. Le succĂšs de cette expression s’explique par la nature amusante et sociale de la fĂȘte, offrant un moment oĂč les enfants peuvent exprimer leur crĂ©ativitĂ© tout en interagissant avec leur communautĂ©.

Pourquoi le choix des bonbons est important

Les bonbons sont le symbole moderne de la fĂȘte d’Halloween. Offrir des friandises rĂ©pond Ă  l’exigence du « trick-or-treat » tout en Ă©vitant le « sort ». Pour les familles, offrir des bonbons aux enfants costumĂ©s est un moyen de participer Ă  la fĂȘte. Les enfants, quant Ă  eux, font de ce rituel un vĂ©ritable parcours d’aventures, espĂ©rant revenir avec un sac bien rempli de friandises.

L’aspect sucrĂ© des bonbons joue aussi un rĂŽle psychologique : en associant Halloween Ă  des douceurs, la fĂȘte devient plus joyeuse et moins effrayante, ce qui la rend populaire auprĂšs des enfants. Par ailleurs, les bonbons sont faciles Ă  distribuer et apprĂ©ciĂ©s de tous, ce qui en fait le cadeau idĂ©al.

Des bonbons, mais aussi des valeurs sociales

Au-delĂ  du simple fait d’offrir des friandises, la tradition du « trick-or-treat » vĂ©hicule des valeurs d’entraide, de gĂ©nĂ©rositĂ© et de partage. En accueillant les enfants et en leur offrant des bonbons, les adultes montrent un signe d’ouverture et de bienveillance envers leur communautĂ©. Ce moment devient alors une occasion de tisser des liens et d’échanger des sourires.

Halloween, bien que perçue comme une fĂȘte lĂ©gĂšre et amusante, joue ainsi un rĂŽle social fort. Elle permet aux voisins de se rencontrer, aux familles de se rassembler et aux enfants d’apprendre la convivialitĂ©. La phrase « des bonbons ou un sort » n’est donc pas qu’une demande de friandise, elle est aussi un prĂ©texte pour lier les gens entre eux et renforcer le sentiment de communautĂ©.

Faut-il toujours dire « des bonbons ou un sort » ?

Dans certains pays et quartiers, Halloween a Ă©voluĂ© vers une forme plus douce, oĂč l’on dit parfois simplement « joyeux Halloween » pour Ă©viter le cĂŽtĂ© « sort ». Cette tendance s’observe notamment dans les zones urbaines oĂč le contact entre voisins est plus limitĂ©. Toutefois, la formule « des bonbons ou un sort » reste la plus rĂ©pandue et la plus apprĂ©ciĂ©e, rappelant l’essence ludique de la fĂȘte.

Dire « des bonbons ou un sort » fait partie intĂ©grante de la tradition. En effet, cela permet de conserver l’aspect thĂ©Ăątral de la soirĂ©e. Les enfants adorent jouer ce rĂŽle de petits esprits farceurs et les adultes se prĂȘtent volontiers au jeu en acceptant de leur donner des bonbons. Ce petit rituel crĂ©e une atmosphĂšre de jeu et de fĂȘte, essentielle pour faire d’Halloween une nuit spĂ©ciale.

Conclusion : « des bonbons ou un sort » pour une tradition vivante

En conclusion, la phrase « des bonbons ou un sort ? » fait partie de l’identitĂ© d’Halloween, une tradition ancienne qui s’est transformĂ©e avec le temps pour devenir ce que l’on connaĂźt aujourd’hui. Elle symbolise non seulement la demande de friandises des enfants, mais aussi un moment de partage et de convivialitĂ© dans la communautĂ©. Rendre des bonbons aux enfants est une façon de prĂ©server l’esprit d’Halloween et de participer Ă  cette fĂȘte de maniĂšre chaleureuse et accueillante.

Halloween, Ă  travers cette simple phrase, nous invite Ă  jouer le jeu, Ă  sourire aux fantĂŽmes et sorciĂšres qui passent et Ă  contribuer Ă  cette tradition qui, chaque annĂ©e, continue de rassembler petits et grands autour de la magie de l’automne.

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